jeudi 18 février 2016

Pourquoi un Simracer doit-il suivre une préparation physique ?

Un SimRacer n'a pas besoin de s'entretenir physiquement. Du moins c'est ce que pensera le novice, qui partira d'un préconçu concernant la simulation automobile : on est chez soi, assis à son bureau d'ordinateur, et on ne fait "que" bouger un volant et appuyer sur des pédales.
Et pourtant, le pilote virtuel a toute une série de contraintes à subir, qu'il va devoir gérer.

Partons du postulat de la personne inexpérimentée. Je suis seul face à mon écran :
- je n'ai ni combinaison, ni casque, peut-être même pas de chaussures (eh oui, ça existe...),
- je n'évolue pas forcément dans un environnement étriqué comme celui d'un cockpit de voiture de course,
- je ne subis pas forcément les transferts de masse,
- je n'ai pas à m'habituer à la dureté d'un volant ou des pédales, puisque je peux la régler à l'envi.

Peut-on dire pour autant que les contraintes par rapport à un pilote réel sont moindres ? Je pense qu'elles sont plutôt différentes et doivent encourager à s'entraîner physiquement :
- je peux utiliser un cockpit dynamique, qui donne au moins des secousses, voire simule les effets des G,
- mon poste peut être équipé d'un volant à un retour de force et d'un pédalier relativement durs,
- les épreuves peuvent être longues, surtout dans le cas d'endurances,
- pendant les séances, je réalise de petits mouvements répétés,
- mon cockpit peut être mal réglé d'un point de vue ergonomique.

Ce qui signifie que mes muscles et mes articulations seront mis à rude épreuve. Si à cela s'ajoute que le fait que le Simracing est un loisir pratiqué à côté de mes heures de travail, en remplacement d'une quelconque activité physique, les crampes, voire les tendinites et les douleurs articulaires me guettent.
Cela a été le cas pour moi. Bien que je pratique un sport de manière régulière, j'ai du faire face à des crampes aux jambes dans le dernier quart d'heure d'une course de seulement 1h30. Sans oublier la tension emmagasinée au niveau des muscles du dos, du fait des petits mouvements répétés effectués au niveau du volant.

Le Simracer devrait donc, à l'image du pilote réel, s'entretenir physiquement pour prendre soin, notamment, de sa tonicité musculaire et ainsi entamer toute séance le plus sereinement possible.

Extrait de "Conduite en compétition", Alain Prost, P.F. Rousselot, éditions Robert Laffont, Paris, 1989


Le Rookie

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